Il y aurait de quoi remplir bien plus qu'une page de blog. L'actualité en fait parfois sa "Une" et c'est souvent très alarmant.
"L'Affaire" Amina Filali a bouleversé les Marocain(es) récemment car elle a dénoncé ouvertement une "loi" d'un autre âge : une jeune femme (dans la région de Larache au nord de Rabat) a mis fin à ses jours après avoir été contrainte, pour "réparer" l'honneur de sa famille, d'épouser l'homme qui l'avait violée. Cette disposition (Article 475 du code civil) mrend le violeur inattaquable.
L'ADFM, l'association pour laquelle je travaille, a réagi dès le lendemain (manifestation devant le Parlement, invitation surprise dans des réunions ministérielles).
Les réactions ministérielles ont désolé les femmes de l'ADFM. Le Ministre de la Justice a parlé de "relations hors mariage" et la seule femme ministre, chargée justement des femmes et de la famille, a condamné le suicide, interdit par l'Islam. Mais un ministre a admis qui faudrait faire évoluer la loi.
Toutes les associations réclament l'abrogation de cette loi et toutes grâce à leurs centres d'écoute connaissent le vécu des femmes.
Elles connaissent aussi le vécu des Soulahiyates, qui se battent pour leur part dans la vente des terres collectives et celles qui font le souhait d'un Maroc "égalitaire".
La journée de la femme dans ce contexte fait figure de "gadget" mais elle existe! Pour marquer le coup, deux cinémas offrent la gratuité de leur salle pour cette journée. L'un d'eux proposait "La source des femmes" de Radu Mihaileanu. Ce film a été tourné dans la vallée de l'Ourika au sud de Marrakech. 
L'ancienne présidente chilienne Michèle Bachelet ( maintenant présidente d'ONU Femmes ) est venue à l'invitation de l'ADFM pour encourager les Soulahiyates dans leurs revendications. Après avoir rencontrée les femmes le matin elle était l'après-midi reçue par Madame Nouzha Skalli, la Ministre du Développement Social de la famille et de la solidarité dont je vous parlais plus haut.
Pour finir je voudrais vous présenter Rabea Naciri: ce fut la première présidente de l'ADFM en 1985. Elle ne l'est plus car le poste de présidente est tournant. C'est un peu la personne "référente " qui est passée par tous les comités de défense qui ont vu le jour au Maroc ces dernières années.
Je la vois parfois entre deux réunions, passer dire un petit bonjour à mon collègue Ismaël et à moi.
Nous sommes partis avec la DCC, première association française d'envoi de
Volontaires de Solidarité Internationale.