3 - Les débuts de Marie-Françoise (nov. 2010)

C'est le 6 octobre au soir que je suis arrivée par les airs sur la terre marocaine, à Marrakech.

Au poste de police, j'ai montré mon contrat DCC. Cela m'a valu des encouragements.

Une demi-heure après, je retrouvais Jean-Pierre, puis Jacques et Yannick, et nous partions vers la célèbre place Jemaa-el-Fna. Même en octobre, il y a de l'ambiance.

Dès le lendemain matin, travail oblige, nous regagnions Rabat par l'autoroute. Presque personne jusqu'à Casablanca, puis bien chargé jusqu'à Rabat. 4 heures de route.

La semaine suivante, Jean-Pierre est en tournée. Je fais mes débuts toute seule, sous le signe des trois P : pluie, précarité et Paix. La  Paix, c'est le nom du couvent des soeurs maliennes chez qui nous occupons une petite maison rustique au fond du parc. Finalement, je me réfugie dans le bâtiment des soeurs après m'être fait violence pour ne pas aller à l'hôtel ...

Durant cette première semaine, Yannick boucle son dernier bulletin de Caritas et je devrai prendre la suite. Avec elle, nous faisons donc les dernières mises au point (comité de relecture et visite difficile chez l'imprimeur). Ici il ne faut jamais s'énerver, tout finit toujours par se régler.

Avec Yannick, je vais aussi au local de Femme-Action où je donnerai des cours de français. C'est dans le quartier Yacoub el Mansour, plutôt déshérité. J'y rencontre sa présidente, Mme Rachiq, femme très entreprenante au Maroc et qui donne de fréquentes conférences en France. Je vous parlerai une autre fois de ces cours de français.

Détendus et satisfaits de leur mission de 2 ans, Yannick et Jacques ont dit au revoir au Maroc et à leurs amis lors d'un petit pot qui m'a permis de rencontrer beaucoup de gens avec lesquels nous travaillerons.

Je découvre qu'il existe un centre pour les migrants subsahariens. J'y donnerai aussi des cours de français. Des détails plus tard.

Ces allées et venues me font découvrir Rabat. Je traverse des parcs très riches en variétés de plantes exotiques, je circule dans des rues encore très fleuries en octobre, et même en novembre. Je passe devant les petites boutiques de marchands (les hanouts, tous à l'enseigne Coca Cola) où l'on trouve de tout, depuis la bouteille de gaz jusqu'au pain.

Plus loin la vente de soupe, de poulets rôtis ... fait saliver. Et j'évite les vitrines de pâtisseries. 

Nous sommes maintenant installés dans l'ancien appartement de Yannick et Jacques. Le choix de reprendre leur logement nous a facilité les démarches. Nous avons quand même dû rencontrer 3 fois la propriétaire. Notamment il a fallu faire certifier nos signatures à la mairie.

Malgré toutes les précautions, quand nous avons emménagé, le week-end des 23-24 octobre, nous avons découvert un appartement sans eau ni électricité. Nous avons été sauvés par nos voisins. Ahmed a passé une rallonge électrique par les fenêtres. Les filles(Najoua et Amale) nous ont apporté des seaux d'eau. Et nous avons surtout eu droit à une grande assiette de couscous. Nous avons encore été nourris les soirs suivants...

Notre appartement nous plaît. La porte d'entrée donne sur une grande pièce à vivre. Il reste encore à y mettre de la déco.

 

Depuis notre terrasse (2ème pièce à vivre) nous apercevons la mer... sauf quand il y a de le brume.

 

Depuis notre terrasse, on est aussi dans la vie marocaine.

C'est un quartier très vivant, où les boutiques d'artisans voisinent avec les petits garages et les épiceries.

La médina et ses marchés sont proches. Touria, notre voisine, nous a guidés pour faire notre premier marché.

En ce moment nous ne sommes pas seuls en Afrique du Nord. Clément est en Libye pour sauvegarder un fonds photographique.

Lucie est en Egypte où elle réalise son reportage photos avec des enfants. Les enfants égyptiens qui prennent les touristes en photo, c'est un juste retour des choses ! Le site du Pélerin en a fait sa une. Voici des liens pour en savoir plus :      blog Lucie       site du pélerin   

Et pour finir, un petit proverbe
Tant que tu es au Maroc, ne t’étonne pas

(Affaire à suivre !)