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                                                                                           Tasmamart

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Ce nom vous dit quelque chose ?

En mai, je (JP) circulais en voiture avec 2 collègues marocains dans l'extrême Est du Haut Atlas. Un panneau "Tasmamart". Echange de regards. Je ne comprends pas. Le soir, une discussion et je comprends. Au retour, nous avons déjà plus d'une heure de retard et nous passons devant le même panneau. Ils hésitent. Je dis : "On y va". Deux passages difficiles d'oued à sec. Le 3ème impossible. On continue à pied.

A l'entrée il y a un panneau stop. Nous entrons quand même dans ce qui a été le camp terrible des prisonniers politiques pendant les années de plomb.

Un gardien sort d'un bâtiment. Nous n'irons pas plus loin.

Sur la photo, les montagnes du Haut Atlas telles qu'elles étaient vues par les prisonniers à travers les fils de fer barbelés (qui devaient être en meilleur état ...).

Nous n'avons pas vu les cellules des prisonniers. Nous n'avons pas vu grand chose. Mais j'ai vu l'émotion de mes collègues, dans un endroit que peu de Marocains visitent.

 

                                                                                        Gaz et culture

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Voici des bouteilles de gaz, entreposées devant l'échoppe d'un épicier. On en voit partout au Maroc.

On voit aussi parfois, devant chez l'épicier, quelqu'un en train de boulonner le détendeur sur la bouteille. Explication possible : tout le monde n'a pas la clé qui convient.

Mais on voit aussi parfois le livreur de la bouteille monter le détendeur devant la porte entrouverte d'une maison. L'occupante de la maison attend. Elle prendra possession de l'ensemble et ira enfoncer le tuyau de gaz sur le détendeur.

Avantage : l'homme n'est pas entré dans la maison.

C'est quand même un avantage qui coûte cher le jour où il y a une fuite de gaz ...

 

 

 

 

                                                                                Nouvelle Constitution

référendum

Le 1er juillet, les Marocains ont voté pour la nouvelle constitution.

La campagne a été rapide, avec des des banderolles comme celle-ci, quelques défilés et apparemment de bons discours des imams dans les mosquées.

Le résultat est là. Plus de 98% de oui ; c'est crédible d'après les discussions que l'on pa pu avoir. Près de 75 % de participation ; là, c'est plus étonnant.

Cette constitution va plus loin que ce que l'on aurait pu imaginer. Le chef du gouvernement (ex 1er ministre) choisi obligatoirement au sein du parti gagnant aux élections ; il présidera les conseils des ministres "courants" et il aura le droit de dissoudre l'assemblée. Possibilité de contester lors d'un procès le caractère constitutionnel d'une loi. Egalité claire entre l'homme et la femme (peut-être dans la limite du Coran ; on verra ce que donneront les contestations en justice).

Bref, il y a de bonnes avancées. Pour la prochaine fois, il faudra sans doute mettre une dose de laïcité et de liberté de conscience.

 

                                                                              Sympas ces gendarmes !

arganiers

 

J'étais (JP) en tournée dans le sud, tout près d'Agadir, où l'on voit ces arganiers.

Une limitation à 60 qui m'échappe. Contrôle. J'étais au dessus. ça fera 300 Dh. Vos papiers SVP. Que faites-vous au Maroc, Monsieur Jean-Pierre ? Explications. Bon, vous pouvez repartir.

Aberrahman claque la porte du coffre. J'y avais laissé la clé. Nous essayons de démonter le siège. Il y a des écrous. Les gendarmes approchent. "Pas de problème, nous allons vous trouver une clé". La 3ème voiture arrêtée a la clé qui convient.

Un gendarme la prend. Et c'est lui-même, allongé sur le siège, les jambes qui dépassent du côté de la circulation, qui dévisse les écrous ...

Vous imaginez cela en France ? Sur la voiture d'un Maghrébin ?

 

 

                                                                                        14 juillet

14 juillet 3

 

Le 14 juillet, au Maroc, on travaille. Mais le soir, on peut aller à la réception offerte par l'Ambassade de France.

Il faut d'abord faire la queue ; les contrôles à l'entrée avec un portique de rayons X, sont un peu longs. Puis, toujours pour des raisons de sécurité, il faut laisser son appareil photo à l'accueil. Dommage, vous ne pourrez pas voir la magnifique résidence de l'Ambassadeur ... (JP obéit aux injonctions sécuritaires et remet notre appareil à l'entrée)

Et pendant 2 heures, on peut papoter, boire un peu de champagne, manger du jambon et du fromage (et plein d'autres bonnes choses, mais moins typiques ici).

Bref, c'était un retour éclair dans la culture occidentale, avec une bonne touche de luxe ... comme dans les séries TV. 

 

Rachid Nini

C'est le rédacteur en chef du journal "Le Soir" écrit en langue arabe et très apprécié des Marocains.

Rachid Nini y dénonce allègrement la corruption, le comportement des ministres, celui de la justice. Il n'hésite pas à attaquer des proches du Roi.

Trop, c'est trop. Rachid Nini a été arrêté en mai et condamné à 1 an de prison ferme pour, notamment, "avoir dénigré des décisions de justice".

La nouvelle constitution a adopté comme grands principes la liberté de la presse et l'indépendance de la justice. Il va falloir modifier quelques textes et quelques pratiques ...

 

Racisme ...

C'est clair, dans la rue, les gens sont gentils, souvent souriants. Ils ont envie de parler. On se sent en sécurité. Le Maroc est un pays agréable où l'on est très bien accueilli. J'ai (MF) souvent une place "libérée" dans le bus... Mon âge ?  Mon bras en écharpe ? Ma peau blanche ? ...

Et pourtant, quand on discute avec les africains subsahariens, migrants ou étudiants, ils n'ont pas le même ressenti.

Injures fréquentes et, dans certains quartiers, des menaces et même des agressions.

Le racisme existe ici aussi...

 

                                                               Bidonvilles

1 égouts

 

Le Maroc a un plan de résorption de ses bidonvilles, qui sont encore nombreux. Récemment les autorités ont refait les comptes et ont déclaré que de nouvelles "habitations illégales" se construisaient à rythme rapide. Il faudra donc un peu plus de temps pour finir la résorption...

 

La technique utilisée par les autorités est souvent la suivante :

- la famille à reloger achète un terrain, pas trop cher, proposé par la collectivité

- son logement du bidonville est détruit ; c'est la condition pour que la construction de la nouvelle maison puisse commencer.

 

Avantage : le logement du bidonville ne sera pas réutilisé.

Inconvénient : il faut un logement provisoire en attendant que la nouvelle construction soit faite, d'où une pression provisoire plus grande sur l'immobilier.

 

 

 

 

 

 

M.R.E.  

En période d'été nous voyons arriver les "Marocains Résidents à l'Etranger"... curieuse migration pour nous !

Nous avons vite repéré les accents, les attitudes quand ils sont ensemble et qu'ils se font remarquer par les autochtones ! Etrange impression  pour moi (MF) de retrouver dans le regard des jeunes ce que nous connaissons en France : la crainte réciproque d'un malentendu, l'absence de connivence. J'aimerais pouvoir leur dire "Bienvenue au Maroc". 

Bref, je voudrais comprendre ... leur dépaysement, leur manque de repères. 

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Nous avons eu la visite d'un MRE...!! Certains vont reconnaître sous sa casquette mon collègue de lycée Rachid !

Venu voir ses parents à Kénitra, il a eu la gentillesse de passer sa dernière soirée chez nous à Rabat. Merci Rachid et bon retour en France !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

AU REVOIR ...

mathilde exposé 10

1er février - 1er août : 6 mois vraiment ? Même au calendrier de l'Hégire le temps passe si vite et pour tout dire nous aurions aimé "garder un peu plus" Mathilde... mais d'autres l'attendent !

Elle a fini son stage en beauté, pour preuve l'assistance attentive et relevée (2 ambassadeurs quand même) qui a assisté à la présentation de son étude sur les mineurs migrants au Maroc.

Et pour nous, pendant ces 6 mois, ce fut la très belle rencontre d'une jeunesse pleine d'un idéal de générosité et capable d'un dépassement de soi peu ordinaire.

Merci à toi d'avoir fait vivre le proverbe ci dessous (il vient du Gabon) : 

"C'est au bout de la vieille corde qu'on tisse la nouvelle."

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