Voici Mohamed et son fils.
Mohamed est gardien des locaux de Caritas. Avec son frère Brahim, il assurent le gardiennage 24h sur 24.
Mohamed est né à Tizgin, près de Zagora, à 120 km au sud-est de Ouarzazate. Il est marié à Fatima et ils ont 4 enfants. Amine (photo) est le 3ème.
Mohamed nous a invités dans sa famille à Tizgin.
La région de Zagora est favorisée pour l'agriculture. Elle est irriguée par le Draâ, qui descend du Haut Atlas, qui est régulé par un barrage et qui, en principe, rejoint l'Atlantique bien au sud d'Agadir. En fait le Draâ se perd dans le désert.
La région est riche, mais elle ne permet pas de faire vivre tout le monde.
Car Mohamed est l'aîné de 5 frères et 5 soeurs. Ils sont 3 frères à avoir rejoint Rabat.
A l'agriculture, s'ajoute un peu d'élevage.
Ici l'un des 2 endroits, dans l'enceinte de la grande maison, où se trouvent des vaches.
Sur la photo, on peut voir Boujemaa, qui est l'oncle de Mohamed.
Car dans cette grande maison et sur ces terres, vivent les parents de Mohamed avec leur famille, mais aussi l'oncle de Mohamed et sa famille. Il y a en fait une seule grande famille.
Grâce au Draâ, il y a de l'eau.
Dans l'enceinte de la maison, il y a un puits qui alimente une réserve. On a ainsi l'eau courante au robinet.
Mais pour que l'eau reste fraîche en été, rien ne vaut les jarres traditionnelles.
Quelques jours avant notre départ pour Tizgin, Mohamed nous a dit qu'il y aurait justement un mariage, celui de Naïma, sa cousine.
Et pour un mariage, il y a de gros préparatifs.
Le four fonctionne à plein pour faire cuire le pain. A côté, d'autres femmes préparent le couscous et même des frites.
Naïma, qui a 16 ans, se marie avec un gars originaire du douar de Tizgin, mais qui vit et travaille depuis 15 ans à Rabat. Naïma avait envie d'aller vivre en ville.
Nous avons une photo de Naïma, mais nous avons promis de ne pas la publier.
Le mariage a donné lieu à la tranformation de Marie-Françoise en invitée du sud.
Elle est ici à côté (notamment !) de Fatima, la maman de Mohamed et tante de la mariée.
Fatima a une forte présence dans la maison. Elle vient souvent dans le coin des hommes ...
La fête reste conforme à l'organisation habituelle de la maison. Les femmes d'un côté, les hommes de l'autre.
Toute la partie "religieuse", avec des psalmodies du Coran, s'est déroulée dans la grande et belle pièce des hommes.
Et c'est aussi dans cette pièce que, le soir, les hommes dansent et chantent la rokba. Les chants sont très beaux. Souvent sans accompagnement musical, ils font un peu penser à des chants corses.
Les femmes sont à l'extérieur, elle lancent leurs you-you et répondent aussi par leurs propres chants.
La fête est finie.
ll est temps de vous présenter Haj Ali, le père de Mohamed.
Normalement c'est son frère Boujemaa qui prépare le thé. Mais Boujemaa a accompagné sa fille Naïma, partie rejoindre son futur mari à Rabat. Et à Rabat, il y a la suite de la fête.
Haj Ali est un homme très symapthique. C'est lui, avec son frère, qui a construit cette grande maison. Ils ont mis 6 ans.
Haj Ali s'acquitte très bien de sa tâche de remplacement pour le thé. Dans le sud, les hommes boivent le thé "sec" (sans menthe).
En marge du mariage, une promenade matinale, au lever du soleil.
Voici l'ancienne kasba de Tizgin. Mohamed l'a connue habitée au début des années 80.
Avant la guerre des 6 jours, il y avait là un quartier juif, comme dans presque toutes les villes marocaines.
Cette kasba, comme un très grand nombre dans le sud marocain, est en train de se délabrer et ça n'inquiète personne ou presque. Heureusement quelques-unes sont réhabilitées, ou en cours de réhabilitation, sur des initiatives des pouvoirs publics, d'associations ou de particuliers.
Suite de la balade matinale.
La montagne, la palmerie et le Draâ. Le fleuve le plus long du pays dont le lit est rempli de beaux galets bien ronds!
Et, pour terminer, voici une photo de notre escapade dans la vallée du Dadès.
La montagne (le sud du Haut Atlas), la verdure et encore une kasba (et même deux).